TRAQUEUR DE SPLEEN
« Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun c’est son génie » Charles Baudelaire
Si en chacun de nous, dans les tréfonds de notre intériorité sommeille un univers bien particulier, c’est au cœur de la poésie Baudelairienne que se trame cette étrange galaxie chimérique, empire de soleils noirs d’où dérive la clameur des sentiments solennels.
Emblématique alchimiste des mots, son œuvre indomptable, s’écoule inlassablement en flots prestigieux, parfaites splendeurs de l’impermanence d’un fleuve aux multiples pourtours dont nul ne saurait en voir l’issue. Fil rouge du poète égaré dans le dédale des solitudes.
A l’assaut des territoires les plus reclus de l’âme, la nonchalance des instants laissée à l’abandon des terrains vagues, mystifie la profondeur de chacun de nos états d’âme. La solitude des corps empêchés, délaissés dans la déroute, se frayant un chemin entre spleen et idéal. Quand les mots sont redoutables et la désolation survoltée, voir habitée par la musicalité de la poésie.