Matin de brume
Paysage endormi dans l’expression de son plus humble dénuement. Instants rares et précieux, intime halo des lieux.
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Enfoui sous les lourdes draperies de brume,
Le paysage transi et ses alentours,
Figés en ces postures de recueillement,
Face à l’ampleur de cette œuvre éphémère.
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Pas un souffle, aucun bruit.
A grand peine, entre les serpentements,
Le chuchotis du clapotis de l’eau
Escamoté dans la sourdine hivernale.
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© Vent d’Autan
En bordure de la rivière nonchalante
Prise au piège de la froidure de l’aube,
D’inquiétantes silhouettes décharnées
Terrifiants fantômes à la courbure voutée.
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Semblant venir d’un autre ailleurs,
Prisonniers de ce jeu d’ombre et de lumière,
Eux qui ont perçu la lueur des tréfonds
Scrutent en vain l’éclat des sommets.
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Spectacle onirique dont le sens indéfini
Transperce les frontières des croyances.
Voyage insensé en immersion
Dans l’abstraite contemplation des griseries.
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Blotti dans l’immensité de cet univers
Un monde atténué, tout en poésie.
L’esprit non chaland, à fleur de peau,
Happé par le nébuleux et le mystérieux.