SI JE DEVAIS MANQUER DE TOI

Provoquant l’émotion au sein de son art de prédilection, l’artiste au gré de ses allées et venues, dévoilé par touches successives. À ciel ouvert une sincérité sans faille pour laisser passer le bouleversant, le tragique. Ainsi filent les poètes dans la rumeur du ponant. Guère besoin de lumière pour briller par-delà les grands espaces.

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À bout de bras, le silence ourlé de lueurs d’éclairs.

Tapi dans la pénombre encombrée de sommeil

Il s’égara en confusion de songes infinis.

À l’affût d’un signe, un instant il hésita

Avant de poursuivre son ombre fuyante

Se pressant le long des lourdes murailles.

Sous la voûte peinte d’étoiles filantes

Il laissa errer son regard prodigieux.

À bout de nerfs la sorgue suintait d’écailles.

 En un soupir, offert au néant du ciel,

Il s’abandonna à un instant de poésie.

Les mots vinrent à lui manquer.

 Sous le clair de lune le parvis restait désert,

Sans savoir si le souffle de cette clameur

Puisse surprendre sa propre félicité.

 Entre les brumes brassées d’étendards,

Agrippés au tréfonds des cieux

L’appel anonyme du grand large.

Dans le cliquetis des paradis perdus

Son nom résonne à tâtons,

Fragile comme les songes vaincus.

 Mu par l’apanage du vent, à voix basse,

L’écho évanescent de notes avortées.

Cheyenne Automn mélodie.