PERDU DE VUE

Jusqu’à perte de vue

 Sur la plage désertée

Le lointain horizon

Où l’immensité des cieux

S’abime dans le tréfonds des océans.

Frôlés par la caresse des embruns

On se mettrait à nu,

Tout comme au premier jour

A fleur d’épiderme

Virginité originelle.

Dans le murmure des flots

L’intime ressassement du ressac,

L’appel du grand large

Écho de l’autre bord du monde

Lointain rivage d’édens poétiques.

A l’aube du premier jour,

Éphémères passagers de l’instant

Féconds de cet essaim de  mer.

Enfin tourner la page

Comme s’il suffisait de…

Doute et mélancolie nous attisent

A travers les ellipses du soleil.

La mer est si immense.

A l’accostage de l’horizon

Nous ne serons plus que songes.

Le vent se lève….