OÙ S’ABÎMENT LES TEMPÊTES
Les boussoles s’affolent à en perdre le Nord
Les balises s’égarent sous les latitudes
Les phares s’abiment en pleine mer
Et les tempêtes des 40° rugissent aux équinoxes.
L’astre au zénith s’immole dans les profondeurs des océans
L’horizon s’efface sous l’ombre de nulle part
Les nuits sont plus longues que chaque jour
Et le vent nous porte et nous emporte encore plus loin.
Plus rien ne va et tout déraille
Le monde vacille et tout bascule
Les exigences bousculent les incertitudes
Et l’incohérence traverse le chaos sur le fil du rasoir.
Le brouillard poisseux nous colle à la peau
L’espoir se noie dans la noirceur du désespoir
L’existence fragile ne tient plus qu’à un fil
Et le grand frisson impose sa tyrannie des sentiments.