OÙ S’ABÎMENT LES CHIMÈRES

Aux confins de cette lisière

Cet endroit qui n’est plus 

Devenu autre

Malgré la symétrie des alentours.

Ici, ou bien là bas,

Le même bleu de l’azur

Que les oies cendrées

Sillonnent sans encombre.

Quelques pointillés à main levée

Sur les cartes d’état major.

Grossière ligne de séparation

En proie aux déferlantes.

À la limite d’eux,

Point de séparation de l’exode,

Que les quidams en déroute

S’épuisent à traverser.

Bien que sans prétention

On ne barricade pas le ciel.

Proies de cet implacable destin

Ne risquent-t-ils point

De s’y brûler les ailes ?