NUÉE D’ORAGE

À mon frère d’âme, parti bien trop tôt dans le bruissement des feuillages.

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Blottie dans l’obscurité buissonnière

L’implacable solennité des éboulis

Scintillant auprès des heures sombres.

Drapée d’intense miséricorde,

Au seuil du monde, l’ironie du sort

Se dérobant dans les lointains vagabonds.

Face à la débâcle du jour,

La nuit qui s’éternise depuis l’aube

Errant dans le piétinement des brumes.

À l’assaut des rivages inconnus,

Entre terre nue et ciel défait,

L’absence, bohémienne du grand large.

Percluse de stupeur, l’âme meurtrie

Palpant les frissons embués

Dans les bruissements du vent.

Invulnérable en sa foi l’éternité,

Carcan de tant de choses si différentes.

Est-ce même possible de garder l’équilibre ?

Abandonné au bord du précipice

Le vertige qui claironne aux oreilles

Le mordant d’une pudeur impossible à consoler.

La vie, la vie, la vie…