L’ÉTÉ DE LA SAINT MARTIN
La brume vint à peine de se lever
Découvrant un paysage à demi évaporé.
Dans l‘extase de cette clameur de ciel
Quelques touches zébrées bleu pastel.
Un amas de nuages, en pointillés,
Soulignant la bordure du cadre auréolé.
Atmosphère printanière en novembre
Tapissée d’infimes fragrances de cendres.
Sertie sous son écrin,
L’aube du petit matin.
A la morte saison des chrysanthèmes
Les dernières feuilles, au vent, se sèment.
Voilà Toussaint qui saute à pieds joints
Emplie de louanges à la messe des divins.
Quel éblouissement soudain inattendu
De l’entrain, de l’ardeur, de l’imprévu.
La vie, au grand air qui frétille
Une mésange, intrépide qui sautille.
De l’aube, à la tombée de la nuit
Un jour, hors du temps, sans bruit.
Observer, bailler de temps en temps
Saisir la fougue, l’apprivoiser au fil de l’instant.
Être et demeurer dans l’essence de la vie
Aspiré par le tourbillon des mystères de l’Esprit.