L’AMER
Grisé par l’houblonneuse allégresse
De cette nébuleuse d’infimes bulles
Émergeant sur les bords de l’écume,
Je m’en irais, exilé solitaire,
Au loin, naufragé volontaire,
Sur les rives sauvages de l’Amer,
A la dérive de ces divins breuvages,
Promesses d’ivresses gauloises,
M’enivrant jusqu’à plus soif
De quelques gouleyantes gorgées
Du divin nectar des druides,
Grisé par les vapeurs de cervoise,
Mis en bière pour un brin de mousse !