LA GRÂCE

Posée à capela

Sa voix cristalline, 

Murmure épuré

Au son de la lyre.

Son timbre scande cette mélopée

Arabesques chaloupées

Lancées à la poursuite du ciel

Tourne, virevolte l’allégresse.

Portée aux nues

Sa robe tourbillonne 

Étoffe de lin froissée

Enveloppe de chrysalide.

Longue traînée lumineuse

Sa chevelure brune se déploie

Telle une comète évaporée

En des senteurs de jasmin.

Entrelacés en fines spirales

De longues filandres ondulent

Tourbillon d’ombre et de lumière.

C’est peut-être ça, la grâce.

Printemps des poètes- Édition 2024