LA GRÂCE
Posée à capela
Sa voix cristalline,
Murmure épuré
Au son de la lyre.
Son timbre scande cette mélopée
Arabesques chaloupées
Lancées à la poursuite du ciel
Tourne, virevolte l’allégresse.
Portée aux nues
Sa robe tourbillonne
Étoffe de lin froissée
Enveloppe de chrysalide.
Longue traînée lumineuse
Sa chevelure brune se déploie
Telle une comète évaporée
En des senteurs de jasmin.
Entrelacés en fines spirales
De longues filandres ondulent
Tourbillon d’ombre et de lumière.
C’est peut-être ça, la grâce.