L’ÉPHÉMÈRE

Pour qu’au delà de l’infini,

En ligne de trait des océans,

Se fondent et se confondent

En un seul et même point

Les grandes lignes d’horizon.

Pour qu’à l’aurore du jour

Les promesses de l’aube,

Fragrances affables,

S’égosillent aux effluves du vent.

Pour que l’harmonie du crépuscule

Effleurant les méandres chimériques

Dissipe en son plus bel écrin

Le tumulte des ténèbres de la nuit.

Pour que ce qui fut,

L’espace d’un instantané.

Et de ce qui sera, hypothèse,

Naviguent sans feux, hors des temps.

Pour qu’aux heures célestes

Dans l’exubérance de cette farandole

Se suivent et se poursuivent

Les passades des saisons.

Pour que la mesure du temps

Ne soit pas les temps de la démesure.

Pour ce qui est,

Pour ce qui reste,

Et pour ce qui demeure,

 Imperceptible instant.

Éphémère.

Printemps des poètes- Édition 2022