L’ÉPHÉMÈRE
Pour qu’au delà de l’infini,
En ligne de trait des océans,
Se fondent et se confondent
En un seul et même point
Les grandes lignes d’horizon.
Pour qu’à l’aurore du jour
Les promesses de l’aube,
Fragrances affables,
S’égosillent aux effluves du vent.
Pour que l’harmonie du crépuscule
Effleurant les méandres chimériques
Dissipe en son plus bel écrin
Le tumulte des ténèbres de la nuit.
Pour que ce qui fut,
L’espace d’un instantané.
Et de ce qui sera, hypothèse,
Naviguent sans feux, hors des temps.
Pour qu’aux heures célestes
Dans l’exubérance de cette farandole
Se suivent et se poursuivent
Les passades des saisons.
Pour que la mesure du temps
Ne soit pas les temps de la démesure.
Pour ce qui est,
Pour ce qui reste,
Et pour ce qui demeure,
Imperceptible instant.
Éphémère.