Quelque chose d’inattendu

Dans l’air du temps s’est arrêté.

L’ardeur de la vie sur pause,

L’instant d’un prélude à l’âme.

Les instants figés, devenus immobiles,

Et cette langueur monotone,

Si douce et si harmonieuse

Qui expire d’interminables peines.

Quelle est cette clarté sans tain

Bordant les rivages de nos existences?

Paradis perdu, Éden déchu,

Territoire dont personne ne veut !

L’Univers tout entier régit les éléments

Soumis à la divinité des nébuleuses.

Qu’y avait-il avant

Et qu’y aura-t-il après ?

Face à l’écho de nos destinées

Tout ce qu’il y a de plus infranchissable

Par-delà les heurs et les troubles

La jouissance en plus de l’espérance.