Gaston Puel

Écrire comme on erre dans une ville étrangère, seul, perdu, exilé, empêtré dans une langue d’emprunt, préoccupé de son corps, de son temps, de son argent, l’œil sur le plan, l’autre à la rue où se joue le quotidien qui vous échappe, écrire comme on vit dans son pays, en son terroir, l’œil aiguisé, refusant l’usure des choses familières jusqu’à ce que le quotidien vous empoigne comme une aurore.