ÉCLAT DE MOTS

Parfois, l’exposition fait place aux bleus de l’âme.

Et la poésie vient à s’affranchir

Du  postulat de l’anonymat médiatique.

Cloitrée sous les diktats d’éditeurs frileux,

Le chuchotement des mots

N’est plus l’apanage du verbe.

La langue avant tout primale

S’endigue dans les flots impétueux

Entre bien séant et bien pensant.

La tragédie des poètes

N’est pas l’ombre de leurs silences,

Instantanés de solitude forcenée.

Le poète devient terre vierge

Lumière invisible d’une étincelante noirceur

Amoureux transi au bord des abimes.

Supplément d’âme de la poésie