COMME UN CHANT AMBROSIEN

Un chant des possibles

Qui n’attend plus

Que d’être commencement…

Chaque mot, chaque acte,

Aussi incisif que percutant

Comme un imprévu au grand large.

Derrière les menaces

Le surgissement poétique

Se mue en fleur de langage.

La folie de ce monde nous transborde

Vers une humanité devenue floue

Incompréhensible, voir tragique.

A se battre contre l’insignifiance

De n’être plus que « Jour noir »

Illusions d’orgies héroïques.

La liberté, notre liberté,

Est-elle bien là, quelque part

Sur le bord de ce chemin ?

Les enthousiastes, les révoltés,

Les sauvages, les hirsutes,

Les Mohicans et les Geronimo.

Les écorchés vif,

Colporteurs d’Humanité

Seuls capables d’apprivoiser les chimères.

Voix nues des humains,

Dissoutes dans le grand bleu,

Qui chantent les louanges de la poésie

Au temps des farouches ambitieux.

Une ode à la vie,

Presque une clameur.

Un long cri d’exil prémonitoire.