ANAMNÈSE

Presque un instant d’ébriété,

Quand la mémoire effleurée

N’est plus qu’une vulgaire écumoire.

Du flou dans le fond des yeux,

La raison cherchant un sens

A cette soudaine incompréhension.

La torpeur des jours de brume

S’accrochant aux faux semblants

D’une poignée de désillusions.

Et tout qui part en vrille,

La réalité des instants

S’estompant en lambeaux.

Ce visage effacé

Cette intonation de voix

Ces mots chuchotés à l’alangui…

Les neurones qui s’embrouillent

A fouiller dans le bric à brac

Des souvenirs éparpillés.

Un gouffre béant

Gigantesque trou noir.

Le néant…