FERMEZ LES YEUX, ENCORE PLUS FORT!

Sur la pointe des pieds, à la dérobée,

Dans l’immense silence de la nuit,

A pas feutrés il s’en est allé

Sans un mot, sans aucun bruit.

Une vie en bascule qui s’efface

Dans les lointains méandres du néant

Laissant cette indéfectible trace

D’intenses douleurs et tourments.

Autant de souvenirs défaits

Clairsemés dans l’azur du firmament,

Frêle existence éparpillée en pointillés,

Scintillante comme mille éclats de diamant.

Parsemé de poussières d’étoiles

Un cortège de nuages au ralenti,

Le vent dans le flou de nos voiles

Regards vagabonds en quête de sursis.

Chaque jour un éternel recommencement

Ici bas, tout n’étant qu’éphémère

Les réminiscences de l’instant présent

Dans le flux des marées au bord de l’univers.

A la lueur de la pleine lune,

Les yeux délavés par la pluie,

Quelques serments déposés au pied de la dune

Tel ce jour noir suspendu à l’infini.

Un prénom en guise de destin,

L’infime caresse d’un automne fiévreux

S’effaçant dans le creux de la main,

Quand plus rien n’arrête les tempêtes des cieux.

Funambule en équilibre sur le fil des destinées

Il s’en va ainsi en toute innocence

A travers les vastes confins de l’éternité

Où la lumière dépose ses notes d’espérance.