FÊLURES
Invisible et solitaire
Semblable à la nuit
Le poète, en désarroi.
Aussi loin que porte son regard
La vue reste insaisissable
Pas question de se retourner.
Les ombres, les gens, le ciel barbouillé.
Tôt ou tard, les feux de l’Enfer
Qui sans prévenir vous consument.
Ne pouvant suivre les élans de son cœur
Au pied des chemins de l’errance
Il a déposé son infinie détresse.
Fardeau d’un monde défait
Au fond d’une valise de carton
Où d’autres n’auraient point de place.
Parfois les mots ne peuvent tout dire.
Les vertiges tourbillonnent ailleurs
Dans les liens qui vous unissent.
Aussi cérulé que soit le ciel
Aussi intarissables que soient les flots
Confession poétique.