Désespérance

Ile promise de souffrance

Paradis perdu,  terre d’errance

Le ciel, gris en permanence

La vie sans plus d’importance

L’exil, cœur de violence.

L’éclat du monde sans prestance

Nuits et jours noir intense

Quelques larmes en indifférence

Tous ces mots, éternels silences

Témoins de l’interminable absence

A fleur de peau sous influence.

Au fil des vents mauvais en abondance

Dans quelque lointaine existence

La solitude, mortelle substance.

Étrange sentiment d’impuissance

Frappé par les remous de cette défiance

Terrifié par l’Ombre qui danse.

Quatre notes de blues en fulgurance

Vapeurs de spleen ivres d’insolence

Les fleurs du mal exaltent leur fragrance

Mais l’ancolie y perd son innocence

Aux amers tourments de délivrance

Beau de l’air en transparence.