COMMENT LUI DIRE QUE…
Ici et là,
Ensemble, depuis si longtemps,
Nous deux,
Toi plus moi,
Seuls au monde.
Liés et reliés à cet immense infini
Par une seule et même présence,
Habités de cette même substance
Chuchotée dans l’écho des grands espaces.
Tous les sens qui frémissent en émoi,
Bercés par la douce mélopée
Du perpétuel bruissement des cascades,
Au fil de l’eau frétillante entre les galets frivoles.
Que d’intenses soulagements
Teintés d’inquiétudes, aussi sourdes qu’aveugles.
Et Si…, bémol aux humeurs fugaces.
Soif, soif d’inconnu échappé au Vent
Éternelle source de l’Autan.
Interminable complainte
De longues heures d’attente
A espérer qu’un Messie traverse le ciel.
Qui peut encore jouir sans entrave
De chacun de tes arpèges et de tes trémolos,
Déposées sur la fraicheur de mes joues.
Comment, comment te dire…
Et le silence de l’eau se tût.