AU COURS DES TEMPS

« Le temps n’existe que dans la mesure où il nous échappe. » Jean Ethier-Blais
Sans grand souci d’ombrage, à la commissure des cieux sa majesté céleste infléchit l’apogée de sa superbe. Fragments d’ellipse, trouées d’éther. Matins exsangues. Jours fugaces. Nuits rogues. Lendemains qui chantent. Saisons qui enchantent. Grand saut dans le vide sidéral.
Tout autour, l’univers sous la férule de l’horloger des astres. Subtils rouages d’intrigues séraphiques. Rien ne saurait interférer, les uns et les autres impactés, satellites férus de leur propre révolution.
Juste le silence, à l’abandon dans le rugissement des abîmes. Et cette subtile impression avant que le ciel ne déploie son brocart de contes bleus. Fourmillements de nouvelles colportées de bouche à oreille. Immuable, sous le voile de l’éternité l’univers traverse les siècles. Sur la pointe des pieds, temps et espace abolis, dissous en vespérales oraisons.