À LA BELLE SAISON
Rien, ni personne
Ne semble pouvoir entraver
Son inexorable course folle
A travers les frimas de l’hiver.
De toutes parts jaillissent
Les premières gerbes de bourgeons,
De nouvelles fleurs s’épanouissent
Disséminant ça et là
Quelques bribes de couleurs éparses
Sur la pèlerine de grisaille.
Aux lueurs de l’aube issante
Moineaux, mésanges bleues,
Rouges- queues et merles noirs
Pépient en cœur la liturgie de l’équinoxe.
Alors que les jours se font
Bien plus longs que la nuit,
A pas feutrés, le voilà qui surgit
Vigoureuse espérance des saisons.