L’HIVER AUX ABOIS
Imposante cathédrale de lumière,
Où, entre chaque infime interstice
Des blocs de pierres de taille,
Se murmurent en chœur
Louanges et chants d’allégresse,
Soulignés de cet éprouvant silence
De sanglots étouffés.
Tant d’hommes sont passés ici,
Pour un dernier hommage,
Tant d’âmes en partance
Vers cette terre promise,
Quelque part au lointain,
Là bas vers l’inconnu.
Dans le chaos des mystères
Et la douleur de l’incrédule absence,
L’Espérance promise
Renait de nos cendres envolées.
Sous la svelte couche de neige,
Au petit matin déposée,
Frêle pâquerette audacieuse,
Secoue sa frimousse de beauté éternelle,
Sous l’air glacial de l’hiver aux abois.
La vie éphémère reprend toujours ses droits,
Promesse gravée dans nos cœurs transis
D’un éternel recommencement
Partout où il y a une fin.