PRÉTEUR D’ESPOIR

Sur un coin de table, déposée

 Une feuille blanche de papier séché,

Perpétuelle angoisse d’écrivain pétrifié.

Brides d’idées confuses

Flottant dans l’air du temps

A force d’errances contrariées.

Un mot soudain évaporé

Un soupir à l’infini

Et ce silence insaisissable.

Sous la plume bienveillante

Se brise l’infinie solitude

Éternelle promesse de liberté.

Les mots s’inscrivent en continu

Dans la nuance d’un phrasé musical

Bercés par le chuchotement de la pluie.

Oscillant entre inspiration Universelle

Et journal d’harmonie  intime

Le rythme finit par coller à la peau.

Noir obscur sur blanc immaculé

Sous un déluge de fils démêlés

L’écriture salvatrice transpire l’essentiel.

A fleur de peau égratignés

Les mots frémissent sous l’immensité

Quand l’écriture se fait transe, vent de liberté.