OÙ EST PASSÉ STEVE?
† 21 juin 2019
La voix d’un ange, déposée en filigrane
Sur le fil de quelques arpèges de guitare.
Mots de douleurs chuchotés
Comme des lambeaux d’obscurité
Au travers d’un voile de brume opalin.
Juste le chant de l’indicible cruauté,
Quand les mots ne sont plus que tristesse.
Une liturgie à fleur de peau
Pour repousser toujours plus loin
Cette étrange barbarie des hommes.
La pudeur et la retenue d’une nuit de détresse,
Images saccadées qui défilent en accéléré.
Une vie, fragile, qui bascule au solstice d’été.
L’insondable furie de l’autorité souveraine.
Jusqu’où vont-ils aller ?
Je ne sais pas, je ne sais plus,
S’il faut pleurer de rage
S’il faut hurler de désespoir.
Trop de vertiges ostentatoires.
J’ai le cœur qui frissonne à l’unisson.
A l’aube de l’été, Steve s’en est allé…